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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 22:35

La Comédie-Française ou Théâtre-Français (surnommé le « Français »), est une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu au cœur du Palais-Royal dans le 1er de Paris. C'est le seul théâtre d'État en France disposant d'une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français.

Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015

Bien que mort depuis sept ans quand la troupe a été créée, Molière est considéré comme le « patron » de l'institution, surnommée la « Maison de Molière ».

Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015
Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015

Le fauteuil dans lequel il entra en agonie lors d'une représentation du Malade imaginaire est toujours exposé au fond de la galerie des bustes, après le Foyer Public

Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015

De la galerie des Bustes vue sur l'avenue de l'Opéra.

Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015

 

« Dans La Maison de Bernarda Alba, un matriarcat presque fanatique prime », dit la metteure en scène Lilo Baur. Pièce sur l’enfermement, des filles par leur mère, des femmes par la société, García Lorca y décrit le poids écrasant de la morale, du regard des autres, de la frustration et du désir contrarié. Si les hommes y sont présents, ils ne le sont que comme des ombres obsédantes, symboles de l’interdit. Car il s’agit bien ici d’un huis clos féminin, une des très rares pièces européennes dont tous les personnages sont des femmes. Parce que c’est ainsi que les choses doivent se faire, Bernarda Alba impose à ses filles huit années derrière les murs de leur demeure pour porter le deuil de leur père et s’assure que ces dernières n’auront pas de relations avec les hommes. Dès lors, toute la pièce n’est qu’évocation de la transgression et des moyens par lesquels le désir parvient à s’exprimer avec, d’un côté, la garantie du maintien de la tradition, de l’autre, une sexualité au-delà des interdits : « Se refusant tout plaisir, les femmes “irréprochables” attendent l’heure de la vengeance. Ce qu’elles réservent aux filles qui accouchent d’enfants illégitimes, c’est la honte, le déshonneur, l’exclusion », puis, en ultime punition, la lapidation, spectacle de l’infamie que Bernarda clôt par ces mots : « qu’elle[s] paie[nt] pour avoir marché sur leur honneur ! » Mais lorsque Adela, la cadette, se donne la mort pour échapper à son destin, l’élan vital qu’elle a porté ne disparaît pas avec elle. « J’aimerais qu’on se dise que si [elle] revenait à la vie, poursuit Lilo Baur, elle referait la même chose : se battre pour sa liberté. J’aimerais que cette fin soit la plus ouverte possible, car le combat continue ! »

Le très beau décor. Photos du programme : "La maison de Bernarda Alba" de Federico Garcia Lorca

Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015
Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015
Soirée à la Comédie française mardi 01 décembre 2015
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