Découverte de la plaine Monceau et de ses hôtels particuliers, en premier le bâtiment de la Banque de France place Cateroux
rue Fortuny, No 42 : hôtel particulier de style néo-Renaissance construit en 1879 par l'architecte Alfred Boland pour le maître verrier Joseph-Albert Ponsin.
Au N° 35 l'hôtel de Sarah Bernhardt, elle dormait dans un cerceuil.
No 27 : hôtel particulier, construit en 1878 pour Englebert par l'architecte Adolphe Viel. On note sur la façade le carrelage qui souligne les différents étages. La Belle Otero y a habité.
No 9 : hôtel particulier construit en 1891, loué à la société de production d'Albert Dupontel, qui y tourne le film 9 mois ferme et des scènes d'Au revoir là-haut
Rue de Prony un bel hôtel particulier dans la végétation
Rue de Chazelles à l'emplacement de l'atelier de Bartholdi maintenant une clinique. La fonderie Gaget et Gauthier était installée Rue de Chazelles, dans l’axe de la rue Alfred de Vigny. C’est là qu’en 1884 furent montées les 300 pièces de cuivre de la Statue de la Liberté imaginée par Bartholdi dès 1876.
L’ossature, créée par les Établissements Eiffel, fut conçue dans la logique d’une pile de pont. La tête, terminée en 1878 fut présentée lors de l’Exposition Universelle de Paris.
Les habitants du quartier s’habituèrent vite à ce monument de 46 mètres surplombant les immeubles.
« La liberté éclairant le monde » fut offerte par la France aux États-Unis le 4 juillet 1884, jour du centenaire de l’indépendance, puis inaugurée à New York en 1886. Trois ans plus tard, une réplique, à moindre échelle fut placée dans le 15e arrondissement sur l’île des Cygnes.
À l’origine orientée vers la Tour Eiffel, elle tournait le dos aux États-Unis. Il fallu attendre 1937 pour qu’elle soit retournée vers l’Ouest comme l’avait souhaité Bartholdi. Quant à Gaget , il eut l’idée de vendre des reproductions miniatures de la Statue. Les américains n’arrivant pas à prononcer son nom, ils le baptisèrent « Gadget »…
10 rue Alfred de Vigny , L’hôtel Pereire qui abrite depuis 1975 la Fondation Simone et Cino Del Duca
Les Menier (du fameux chocolat) « colonisent » les abords du parc Monceau. Le fils de Jean Antoine Brutus Menier, Emile-Justin, fait construire au 5 avenue Van Dyck un hôtel, sans doute le plus extraordinaire du parc, véritable anthologie d’art décoratif.
Touristes devant l'hôtel du Collectionneur, la pagode de M Loo, à l’angle de la rue de Courcelles et de la rue Rembrandt, la pagode chinoise rouge vif tranche curieusement dans le paysage très Second Empire du quartier. Elle est construite en 1926 par l’architecte Fernand Bloch pour le marchand chinois Ching-Tsai Loo. D’abord étudiant à Paris, Loo devient antiquaire et se spécialise dans l’art oriental où il fait fortune. La maison Loo et compagnie est restée installée dans cette pagode jusqu’en 2011.
une autre demeure des Menier, avant de devenir le siège social de l’Ordre National des Pharmaciens, le 4 avenue Ruysdaël est, à la fin du XIXe siècle, l’hôtel particulier de Gaston Menier, manufacturier-chocolatier, digne héritier de son grand-père Jean Antoine Brutus, d’abord simple droguiste, puis diplômé pharmacien. Gaston Menier avait inventé un petit train pour le service à table, pour ne pas avoir de domestiques autour de lui pendant les repas d'affaires.
Territoire de chasses royales perdu dans les champs, les bois et les vignes du village de Mousseaux, l’actuel parc Monceau est né avec la volonté de Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, qui en fait une folie dans les années 1760. Confisqué à la Révolution, rendu aux Orléans, repris par l’État au milieu du XIXe siècle, le parc est partagé : la ville de Paris en aménage une partie en jardin public, l’autre partie est vendue au banquier Emile Pereire. Avec son frère Isaac il y réalise une importante opération immobilière.
Retour au point de départ, la rotonde du parc Monceau qui faisait partie de la Barrière de Chartres est située bd de Courcelles en bordure nord du parc Monceau . Cette rotonde est l'un des quatre pavillons d’octroi subsistants de l'enceinte des Fermiers généraux édifiés par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806) de 1786 à 1792 comme ceux de la place Denfert Rochereau.