A Biarritz j'ai séjourné au domaine de Françon, superbe manoir construit en 1882 pour Monsieur John Pennington-Mellor en style anglo-normand.
Une chanson de Luis Mariano s'impose pour cette découverte du Pays Basque !!
Avec la venue de Napoléon III en 1854, Biarritz devient une station balnéaire à la mode et cette réputation s'étend très vite au-delà des frontières. L'Angleterre victorienne y prend rendez-vous avec l'aristocratie européenne, et l'on voit naître au fil des années une clientèle d'industriels, de filateurs, de manufacturiers, qui apprécient cette région.
John Pennington-Mellor et sa jeune épouse d'origine américaine font partie de ceux là. Le couple dispose d'une fortune considérable, acquise dans les filatures de coton. Les Pennington-Mellor viennent très souvent à Biarritz, où ils logent d'abord au Grand Hôtel. John se lie d'amitié avec le banquier et vice-consul d'Angleterre Edmund Hooke Wilson Bellairs, et fonde avec lui le British Club de Biarritz, ils participeront aussi, avec Lord Shand, à la création du Golf de Biarritz en 1888. En bons Britanniques, ils lancent la chasse au renard et, comme il n'y a pas de renards dans la région, ils en importent d'Angleterre !
Autour du manoir un magnifique parc actuellement de 12ha avec des arbres provenant du monde entier.
Les armes de la famille sous le porche. Les Pennington-Mellor habitaient toute l'année le manoir.
Le Salon Japonais et ses couleurs éclatantes, ses dorures, le rouge des ibis, les hérons cendrés.
Les vitraux du grand escalier ont été réalisés par le célèbre Maître-verrier du Roi de Bavière, François Xavier Zettler et sont inspirés des contes de Grimm. Personne ne savait ce qu'étaient devenus les vitraux du domaine de Françon démontés pendant la guerre. Le verre dépoli qui les remplaçait jurait avec le riche décor de l'entrée. Jusqu'au jour de juillet 1985, où, au hasard d'une conversation, un inconnu se souvint avoir vu, dans la cave de l'ancienne mairie, la villa Javalquinto, quelque chose qui ressemblait à des vitraux. On découvrit alors, enveloppés dans d'épaisses couvertures de laine, les fameuses merveilles qui reprirent en grande pompe leur place dans le coin de lecture du domaine, le 8 Octobre 1985. Il y eut certainement un ange protecteur, car, un mois après leur transfert à Françon, une nouvelle bombe terroriste détruisait presque entièrement la villa.
La salle des Paons incontestablement la plus belle pièce de la Villa dont le choix de la décoration rappelle le Salon japonais (contraste de couleurs). D’immenses paons juchés sur des citronniers ornent les plafonds en caisson. La poudre d’or, utilisée pour l’ornement de cette pièce, traduit la richesse de la famille Mellor.
La famille est représentée sous la forme de paons, le couple et ses trois enfants, deux vivants regardent vers la terre le troisième décédé, lève les yeux vers le ciel.
Dans l'après-midi découverte de Biarritz, le port Vieux, sa petite plage abritée qui permet la baignade tout au long de l'année.
Les pêcheurs de baleines les échouaient sur la plage à pour les dépecer à marée basse.
Le Rocher de la Vierge : son nom vient de la statue érigée à son sommet en 1865. La légende raconte que des baleiniers biarrots revenant au port furent pris dans une tempête d'une telle intensité qu'ils crurent leur dernière heure venue, quand une lumière aussi salvatrice que resplendissante les ramena au port... Les rescapés érigèrent alors quelques croix et une statue de la Vierge sur cet îlot rocailleux et inhospitalier semblant défier l'océan au bout de la plage de Biarritz. Le pont métallique a été construit par Gustave Eiffel, il était en travaux et je n'ai pas pu aller jusqu'à la statue de la Vierge.
Le vieux port de Biarritz se situe au pied de la colline de l’Atalaye, entre le rocher de la Vierge et la grande plage. Il fut crée en 1870 pour accueillir les pêcheurs et des plaisanciers.
C’est un petit village dans la ville avec ses crampottes (anciennes cabanes de pêcheurs) aux couleurs basques entrelacées dans des ruelles étroites.
Pour finir cette journée passage par le village d'Arcangues. Mort le 14 juillet 1970 à Paris, Luis Mariano le célèbre chanteur d'opérette, y repose avec ses parents dans le cimetière. Luis Mariano Eusebio Gonzales Garcia, né le 13 août 1914 à Irun, avait acheté un terrain à Arcangues en 1960 où il construisit sa maison de style basque, dont il dessina lui-même les plans.